L’Économie de Justice Sociale

– Sommaire –

Quel contexte ?

Si l’harmonie sociale et l’épanouissement humain sont bien des indicateurs de la richesse, la manipulation et le conditionnement, eux, indiquent la pauvreté.

Chômeurs et travailleurs…
En cette période de profonds bouleversements, un chômeur ne serait-il pas une personne qui s’épuise à trouver du travail dans une société qui s’évertue à le réduire ?

Un chômeur destiné à ne trouver que rarement un emploi gratifiant, ou un travailleur ayant la quasi certitude de perdre le sien, chacun mal dans sa peau, peuvent-ils produire de la richesse ?

Un travailleur qui n’arrive pas à vivre de son travail et un chômeur qui sombre dans la misère, produisent-ils de la richesse ?

Banques et rentabilité…
Les banques qui provoquent toujours plus de chômage parce qu’elles confondent marchés financiers et casinos, peuvent-elles être des partenaires fiables pour les créateurs de richesse ?

La rentabilité et la surproduction qui produisent du chômage et des emplois précaires, peuvent-elles produire de la richesse ?

Les peuples ne sont-ils pas manipulés tout comme l’emploi et le chômage ?

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Emploi ou stabilité des prix ?

Le NAIRU ?…
NAIRU est l’abréviation d’une expression anglaise que l’on peut traduire par :
Taux de chômage qui permet la stabilité des prix.

Stabilité monétaire et stabilité des prix correspondent actuellement à la ligne de conduite de la quasi totalité des pays qui se réfèrent au système néo-libéral.
S’il prenait l’envie à ce système d’une véritable lutte contre le chômage par le développement de l’emploi, cela produirait instabilité des prix et instabilité monétaire.
Devinez alors dans ce contexte quel est le véritable choix des dirigeants de ce système ?…
Devinez si la solution que ces dirigeants choisissent n’est pas de faire croire qu’ils vont traiter le problème du chômage ?…

Les pays riches n’hésitent pas à dépenser beaucoup d’argent pour entretenir le chômage.
Ces mêmes pays riches n’hésitent pas non plus à dépenser beaucoup d’argent pour faire croire qu’ils luttent contre le chômage.

L’emploi et le chômage ne sont-ils pas manipulés pour masquer la vraie richesse qui libère l’homme ?

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Emploi et richesse

Une société qui facilite la justice sociale crée de la richesse sans même considérer la croissance matérielle.

A l’opposé, une société qui produit de l’injustice sociale, produit forcément de la pauvreté du fait des déséquilibres, même si cette société a une forte croissance matérielle.

De la priorité de certains emplois…
L’utilité sociale d’un emploi est plus dans ce qui fait vivre une société que dans ce qui l’empêche de mourir.
Par ailleurs, selon la façon dont elles sont orientées, les compétences professionnelles peuvent être utiles ou nuisibles et donc produire de la richesse ou de la pauvreté.
Construire des prisons alors qu’il faudrait des logements décents à des prix abordables pour favoriser la vie familiale et réduire ainsi la délinquance et la criminalité, produit de la pauvreté par détournement de la richesse.

Dans la hiérarchie des utilités sociales, l’agriculteur, le mineur, l’artisan, l’enseignant, le médecin… ne sont-ils pas plus utiles que des professionnels du contrôle ou de la répression ?

Supprimer des écoles pour construire des prisons !… Est-ce créateur de richesse ?

De la priorité des méthodes employées…
Empêcher un criminel de nuire correspond réellement à de la richesse, mais se contenter de créer des emplois de policiers sans un travail de fond pour réduire la criminalité est un signe de pauvreté.
De façon comparable, le médecin auquel on permet de prévenir la maladie n’est-il pas plus utile que le même médecin qui diagnostique tardivement une maladie grave et la mort prochaine ?

Un enseignant qui ouvre à l’enfant la voie d’un adulte responsable, par la compréhension des liens profonds de causes à effets, est incomparablement plus utile qu’un enseignant qui bourre le crâne à de futurs esclaves.

Dans le même ordre d’idées, un gouvernement à l’écoute du peuple et qui répond à ses besoins légitimes, est infiniment plus utile et participe bien plus à la création de richesse qu’un gouvernement qui manipule le peuple.

Préserver les compétences…
Même si à certains moments certaines professions peuvent paraître inutiles, on s’assurera de conserver des compétences dans tous les domaines.
On observera avantageusement qu’un policier qui prévient honnêtement le crime, même si à la longue son emploi peut paraître inutile, participe bien plus à la création de richesse que le même policier qui réprime.

Lorsqu’un homme perd son emploi dans une société qui a les moyens de satisfaire les besoins essentiels et de confort de tous, alors cet homme doit pouvoir s’exprimer dans un nouvel emploi utile, approprié à ses capacités et qui facilitera son épanouissement.

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Les Comités de vigilance économique

Nul besoin de connaître techniquement l’économie !…
Le bon sens sera le principal critère pour participer aux Comités de vigilance économique.

Les Comités de vigilance économique dont les membres seront élus et fréquemment renouvelés, seront issus du peuple et le représenteront dans les affaires économiques.

Les Comités de vigilance économique auront la responsabilité, en concertation avec les partenaires sociaux, d’apprécier la richesse et d’indiquer des fourchettes de salaires compatibles avec la justice sociale.
Ils estimeront l’utilité sociale du travail.

Les Comités de vigilance économique apprécieront si la qualité de vie s’est améliorée ou dégradée.
Les économistes donneront ensuite leur appréciation sur cette même qualité de vie.
On aura donc un point de vue subjectif de la part des Comités, et un point de vue objectif de la part des économistes.
Cette double appréciation subjective et objective, constituera un indice de réalité économique.
Cette double appréciation subjective et objective, indique que l’économie, en tant que perspective et résultat d’activités humaines, ne peut être considérée comme une science exacte.—
S’il y a désaccord entre les Comités de vigilance économique et les économistes, la décision appartiendra au peuple.
Ensuite, en fonction de la décision prise, les économistes proposeront des améliorations ou des corrections sous contrôle des responsables politiques.

Les Comités de vigilance économique décideront également, avec les partenaires sociaux, des tranches de l’impôt sur le revenu ainsi que des bases des impôts locaux.

—Les Comités de vigilance économique seront présents aux niveaux local, départemental et national.
Le rôle des Comités de vigilance économique est également présenté dans le Projet de société d’Action Solidaire.—

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Le revenu vital

Financement du revenu vital…
Le revenu vital remplacera l’ensemble des allocations, les indemnités de chômage, et les aides en tous genres.

Le revenu vital sera financé sans difficulté par les moyens suivants :

  • L’énorme masse monétaire destinée aux multiples aides et allocations actuelles, sera transférée vers le revenu vital ;
  • Par l’augmentation dans une très grosse proportion, de la masse monétaire actuelle, suite au nouveau calcul des richesses ;
  • Par le développement des échanges, suite au revenu vital, qui produira plus de richesse ;
  • Par un impôt plus élevé sur les très gros revenus ;
  • En économisant le remboursement de la dette publique à des organismes financiers privés ;
  • … … …

Le financement du revenu vital se fera donc sans risque de dérapage économique.

De nombreux avantages…
Le revenu vital est une nécessité pour simplifier la vie sociale.
Il sera un contrat moral entre les personnes et la société, un lien de vie et de bonne intelligence.
Il sera un des moyens de plus grande justice sociale.
Il préservera la dignité de chacun.
Il sera imposable, même si ce ne sera que symboliquement pour les personnes sans autre revenu.
Il sera cumulable avec les diverses rémunérations et retraites.
Il sera attribué à tous selon les parts familiales.
Il sera majoré pour les personnes en situation de handicap.

Le revenu vital permettra de réduire les tensions excessives et de libérer l’homme.
A ce titre, il constituera déjà un élément de richesse.

Le revenu vital aura aussi comme avantage de faire tourner l’argent de manière plus équitable, sans que les sommes y étant consacrées transitent par ceux qui accaparent actuellement la richesse.

Même si de nombreux individus devaient profiter du revenu vital pour se comporter en « profiteurs », il y en aurait probablement moins qu’actuellement.

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La libération humaine

L’économie de justice sociale est un projet cohérent pour libérer l’homme et favoriser la création.

La libération humaine passe par la production de biens de consommation en qualités et quantités suffisantes.
La libération humaine passe aussi par la production de biens d’équipement pour réduire les travaux pénibles ou contraignants.
La libération humaine passe aussi par une protection efficace de l’environnement.
Cela est possible par une consommation raisonnée et un développement technologique cohérent.

Pour ces raisons, les technologies de pointe, particulièrement dans les domaines sensibles, ne doivent pas être abandonnées à des intérêts privés mais efficacement contrôlées par l’État.
Il en est de même pour la recherche fondamentale.
Ceci impose que ces secteurs soient exclusivement financés par l’État et que les résultats restent propriété de l’État.

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Rémunérations, retraites et impôt

Afin de ne pas réduire le revenu vital à une valeur dérisoire, la base des salaires et retraites sera fondée sur une fraction de ce revenu vital.
Cette base sera une indication minimale.

Utilité sociale et dévouement…
Dans un but de justice sociale, les salaires seront liés à l’utilité sociale.
De plus, le dévouement pour assumer les tâches ingrates, fastidieuses ou pénibles, bénéficiera de rémunérations supplémentaires conséquentes.
A l’utilité sociale et au dévouement s’ajoutera la qualification reconnue dans la pratique.

L’utilité sociale et la qualification serviront pour établir la fourchette des salaires.
Le dévouement sera à l’appréciation des partenaires, employeurs et employés, selon une fourchette indicative.
Les Comités de vigilance économique traiteront ces divers éléments, en collaboration avec les partenaires sociaux…

L’INSEE, sous contrôle des Comités de vigilance économique et des partenaires sociaux, publiera périodiquement des indications sur l’utilité sociale des divers emplois.

Les retraites…
Des retraites dorées pour les uns et des retraites dérisoires pour les autres, sont la marque de la pauvreté.
Le montant des retraites sera évalué ou réévalué, selon l’utilité sociale passée ou présente, la durée du travail y compris la durée du chômage, la qualification, et le dévouement.
Les retraites seront indexées sur les salaires (basées sur la rémunération des personnes en activité dans des emplois comparables).
Les retraites seront obligatoirement par répartition.

Autres revenus…
Les personnes qui auraient des activités utiles non rémunérées, par exemple pour des travaux domestiques, pourront les faire valoir.
Ces activités, si elles sont reconnues pour leur utilité, seront appréciées en tant que création de richesses et pourront être rémunérées.
Les Comités de vigilance économique seront aidés par les travailleurs sociaux pour apprécier ces richesses.

Concernant les revenus élevés…
Afin de faciliter la justice sociale, le barème des impôts sur le revenu présentera des tranches d’impositions plus nombreuses et plus élevées pour les très gros revenus. 

L’impôt sur le revenu…
L’impôt sur le revenu présente de nombreux avantages, pour l’état et pour les citoyens…

  • Il est progressif et donc plus équitable que les autres impôts.
  • Il permet de réduire les distorsions sociales dues à des différences de revenus exagérées.
  • Il assure la légitimité de l’Etat en limitant des pouvoirs privés qui pourraient devenir excessifs.
  • En remplaçant les impôts indirects, il permet plus de simplicité et surtout plus de clarté dans la fiscalité.
  • Il indique clairement la responsabilité de l’Etat qui ne dilue pas les rentrées fiscales dans le quotidien avec des impôts indirects.
  • Il participe au financement et, donc, au fonctionnement de la vie publique.
  • Il invite à la responsabilité citoyenne en indiquant que tout citoyen a les mêmes devoirs et les mêmes droits.
  • … … …

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Entreprises et relocalisations

Entreprises…
Des moyens industriels et technologiques suffisants, en quantité et en qualité, garantissent la liberté économique.
L’initiative et le goût d’entreprendre seront donc encouragés pour les projets d’utilité sociale, et particulièrement pour les coopératives.

L’utilité sociale doit être le premier objectif des entreprises.

Les entreprises seront encouragées à produire des biens durables et de la meilleure qualité.

Les bénéfices des entreprises seront imposés au même titre que les rémunérations des personnes physiques.
Les besoins de financement des projets d’utilité sociale feront l’objet de prêts sans intérêts.
Du fait de la simplification de la vie sociale, les entreprises auront une gestion simplifiée.

Des participations financières extérieures aux entreprises seront interdites sans accord du personnel.
Seules les compétences internes, du personnel de chaque entreprise, donneront un pouvoir de décision dans la gestion.

Relocalisations…
L’autosuffisance alimentaire et le bien-être des populations imposent autant que possible une indépendance industrielle.

Toutes les entreprises qui ont fait l’objet de délocalisations seront rapatriées.
Ces entreprises seront toutefois invitées à réaliser des transferts de savoir faire pour faciliter la coopération entre les peuples, sans nuire au fonctionnement de leurs unités d’origine.
Le transfert des savoir-faire servira le développement des peuples défavorisés, en excluant les rentabilités nuisibles.

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