La richesse selon Action Solidaire

UNE NOUVELLE CONCEPTION DE LA RICHESSE

 

Redéfinissons la richesse [1]

 

La richesse est la capacité solidaire à ouvrir les portes du futur.

La richesse d’une nation correspond aux activités humaines qui permettent de satisfaire prioritairement les besoins essentiels et développer ainsi l’harmonie sociale et l’épanouissement humain tout en préservant l’environnement.

Cette définition fait de la vie sociale le véritable moteur de développement de la richesse.

Gardons en mémoire…

Il ne peut y avoir de véritable richesse sans préservation de l’environnement qui est intimement associée à l’harmonie sociale et à l’épanouissement humain.

Si l’environnement devait être négligé, alors les autres éléments de la richesse ne seraient qu’une course aux illusions, aux fantasmes ou à l’hypocrisie.

Il reste bien évident que ce qui n’est pas de la richesse est de la pauvreté.

Par exemple, les activités fondées sur des rapports de forces, créent de la pauvreté comme tout ce qui détruit l’harmonie sociale et l’épanouissement humain.

Toute situation provoquée dans le cadre d’un rapport de force doit donc être corrigée.

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Richesse et pauvreté

Pour l’économie néolibérale actuelle, la construction d’un bâtiment qu’il soit destiné à devenir une école, un hôpital ou une prison, produit la même richesse.

Or, en valeur sociale, c’est une aberration car l’école et l’hôpital favorisent une vie sociale harmonieuse alors que la prison est la preuve d’un échec social.

La richesse, comme la pauvreté, n’est donc pas seulement appréciable en valeur matérielle.

La richesse, comme la pauvreté, n’est donc pas seulement matérielle.

L’excès de richesse matérielle pour les uns au détriment des autres est en réalité une des marques essentielles de la pauvreté pour tous.

Autrement dit, tout déséquilibre excessif de richesse matérielle produit de la pauvreté immatérielle en détruisant l’harmonie sociale.

Un exemple flagrant est celui des populations qui meurent de faim dans notre monde d’abondance.

L’injustice qui naît de ces situations, en alimentant certaines formes de terrorisme, aggrave encore la pauvreté immatérielle.

Autre exemple : lorsqu’un État empêche son peuple de vivre décemment, en restreignant son accès aux choses essentielles à la vie, alors cet état crée de la pauvreté même en réalisant des économies d’argent.

La pauvreté ainsi créée est d’autant plus grande que les éléments essentiels dont on prive le peuple peuvent être facilement disponibles.

Une richesse matérielle équilibrée a pour vocation d’être au service de la richesse immatérielle et de l’accompagner pour lui donner une réelle ampleur.

La richesse véritable pourrait donc être essentiellement immatérielle.

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Appréciation de la richesse

Le calcul actuel de la richesse est fondé sur la valeur ajoutée [2].

Ce calcul provoque des absurdités et parfois même des perversions.

Prenons par exemple des services à qualité égale comme l’éducation, la santé, les transports, l’énergie.

Dans les pays où ces services sont privés, ils sont censés produire de la richesse qui correspond aux valeurs ajoutées.

Par contre lorsque ces services sont publics comme ils le sont ou comme ils l’étaient en France, ils sont censés produire de la pauvreté qui correspond aux coûts lorsqu’ils sont gratuits ou aux déficits réguliers lorsqu’ils sont payants mais avec des marges bénéficiaires symboliques.

La même qualité de service peut-elle réellement produire d’une part de la richesse et d’autre part de la pauvreté ?

Est-ce de l’absurdité, de la perversion ou de la manipulation ?

Le calcul actuel de la richesse matérielle est donc loin d’être correct.

Il semble bien plus équitable de fonder la richesse sur l’harmonie sociale, l’épanouissement humain et la préservation de l’environnement, plutôt que sur des biens matériels dont les valeurs sont faussées.

La richesse aura de ce fait une valeur de plus en plus immatérielle, tout en ayant la richesse matérielle comme base vitale, nourricière.

La richesse devenant de plus en plus immatérielle, impalpable, il serait prétentieux de vouloir la calculer de façon rigoureuse.

Afin d’éviter les absurdités ou manipulations actuelles, la richesse doit faire l’objet d’une double appréciation.

Elle doit être appréciée, d’une part, de façon objective et, d’autre part, de façon subjective.

Cette double appréciation sera réalisée par des personnes tirées au sort.

Ces deux appréciations donneront une moyenne qui servira d’indicateur de richesse pour la marche à suivre des gouvernants.

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L’efficacité sociale

L’efficacité sociale consiste à avancer de façon cohérente, dans l’ordre des priorités afin de développer la richesse.

L’efficacité sociale impose de satisfaire en premier les besoins essentiels : nourriture, qualité de l’eau, logement, habillement, énergie, éducation, santé…

L’ordre des priorités consiste à satisfaire ensuite les besoins accessoires, lorsque les besoins essentiels sont déjà satisfaits.

Cette efficacité sociale est la seule capable de développer la richesse qui correspond à l’harmonie sociale, à l’épanouissement humain et à la préservation de l’environnement.

A l’inverse, on crée de la pauvreté si l’on satisfait les besoins accessoires alors qu’il manque l’essentiel.

La priorité des emplois doit donc correspondre à l’ordre des priorités sociales.

Par exemple, un sportif professionnel mérite certainement une rémunération.

Cependant…

Les emplois qui permettent de satisfaire les besoins humains essentiels doivent être prioritaires et accompagnés de salaires permettant de vivre décemment.

Donner la priorité à l’essentiel, en favorisant pour tous un emploi ou une raison de vivre qui valorise une vie familiale digne et responsable, produit une grande richesse.

L’efficacité sociale doit permettre de libérer l’homme de tout ce qui est nuisible, contraignant ou fastidieux.

Par exemple, on peut privilégier un centralisme honnête, regroupant compétences et moyens techniques, avec des délégués réellement au service du peuple, de façon à libérer le plus grand nombre possible de personnes des tâches pénibles ou fastidieuses.

L’efficacité sociale se construit avec des outils comme l’éducation, la politique, l’économie, la justice, la science, l’art… en utilisant ces outils au service des peuples.

Cependant, afin de garder le pouvoir, quelques individus, organisés en groupes puissants, ont parfois dénaturé le rôle de ces outils en détournant l’efficacité sociale à leur profit, par exemple en rendant les peuples esclaves de leurs outils.

Gardons les pieds sur terre.

N’inversons pas l’ordre des choses.

Agissons avec bon sens.

L’homme n’a pas à être à la disposition de ses outils.

Par exemple, l’homme n’a pas à être au service de l’économie.

C’est l’inverse ! C’est l’économie qui est au service de l’homme.

De ce fait…

L’homme n’a pas à être rentable.

Écarter des être humains d’une participation à la vie sociale en les privant d’emplois et de revenus, sous prétexte de rentabilité, est une perversion économique.

Donner la priorité à l’essentiel, générer l’espoir et la confiance, maîtriser les outils, libérer l’homme, tout cela favorise l’efficacité sociale, la justice sociale et la création de richesse.

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Coopération et partage

La coopération et le partage sont les deux éléments dynamiques de la solidarité active.

Les populations des pays riches sont particulièrement éduquées à vivre dans l’égoïsme et le rapport de forces manifestés dans la compétition.

La solidarité imposée ensuite pour aider les plus démunis est ainsi perçue dans sa forme passive, négative, comme une faiblesse.

Au contraire !

La solidarité présentée ici est une solidarité active, positive, une forme de vie sociale dans laquelle chacun, à sa mesure, participe à la création de richesse grâce à la coopération et bénéficie de cette richesse grâce au partage.

La coopération et le partage sont les deux éléments essentiels de la solidarité active.

Dans la coopération et le partage, les plus pauvres s’enrichissent sans appauvrir les plus riches.

Et de plus !…

Les plus riches s’enrichissent aussi et d’autant plus qu’ils participent à développer l’harmonie sociale et l’épanouissement humain.

La coopération et le partage permettent de développer la confiance et de découvrir en même temps que chaque être humain est une richesse pour le groupe.

La coopération et le partage deviennent alors une démarche normale pour l’homme.

Ainsi apparaît le côté pratique de l’unité humaine.

Ainsi l’unité humaine devient-elle une réalité.

La coopération et le partage sont d’excellents moyens pour simplifier la vie sociale et développer l’efficacité sociale, la justice sociale, la confiance, l’unité, la fraternité.

La coopération et le partage sont donc des moyens efficaces pour développer la richesse.

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La laïcité

La laïcité est une règle de vie qui favorise la coopération, le partage et l’efficacité sociale en favorisant le respect mutuel.

La laïcité est une règle de vie dans laquelle les religions et les philosophies respectent l’ordre social sous contrôle politique.

Elle est un garde-fou pour préserver la société des dérives totalitaires.

La laïcité est donc un élément de première importance pour faciliter la coopération et le partage et, donc, aussi, pour favoriser la richesse.

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[1] : Ce texte correspond à des passages du livre de Gérard PRIVAT, Construisons la nouvelle société !, édité par l’auteur, octobre 2014. Cette copie est réalisée avec l’entière approbation de l’auteur.

[2] : La valeur ajoutée correspond à la différence entre la valeur de la production, y compris les bénéfices, et les achats ou rémunérations pour exercer l’activité.