Projet de société

Hier, en 24 heures, dans le monde, plus de 25 000 personnes sont mortes de faim ou de très grande pauvreté.
Aujourd’hui, en 24 heures, dans le monde, plus de 25 000 personnes meurent de faim ou de très grande pauvreté.
Demain, en 24 heures, dans le monde, plus de 25 000 personnes mourront de faim ou de très grande pauvreté.
Voilà plus de 30 ans que cette scène pathétique se renouvelle tous les jours, dans un monde d’abondance, dans la quasi indifférence générale.

Tous les jours, la pollution des pays riches étouffe davantage la planète et sa population (1).
Voilà plus de 30 ans que cette tragédie accapare l’attention d’un grand nombre de personnes, sans beaucoup de résultats.

Là apparaissent les conséquences sordides du conditionnement humain sous influence néo-libérale.
D’un côté l’égoïsme des nantis, l’égocentrisme des dirigeants de tous bords obnubilés par le pouvoir, et l’aveuglement des couches sociales ayant récemment eu accès à l’aisance matérielle par la spéculation financière.
De l’autre côté l’asphyxie planétaire et le plus grand sacrifice humain de l’histoire (2), perpétré sous le regard à peu près indifférent des pays riches.
Tout cela n’impose-t-il pas aux personnes portées par une pensée nouvelle, d’exiger un minimum de bien-être pour tous les déshérités, en même temps que d’opérer un redressement spectaculaire de la santé planétaire ? Ceci portant la promesse d’un plus grand bien-être pour tous ceux qui savent offrir.

La voix d’un peuple qui oublie la solidarité se manifeste en autant de façons plus ou moins égoïstes qu’il existe de solutions pour répondre à des problèmes particuliers.
Cette voix égoïste discrédite l’État garant de l’intérêt général.
Cette voix égoïste est la porte grande ouverte aux démagogues qui utilisent la faiblesse humaine pour asseoir leur pouvoir et le conserver, en empêchant les peuples de comprendre la facilité à vivre solidairement.

Universels sont les besoins des peuples : la paix à travers la justice et la liberté.

Si nous voulons combattre pour guérir l’humanité de ses malheurs, et pas seulement faire semblant pour essayer de distraire nos consciences, l’urgence de la situation et la faiblesse des moyens matériels dont nous disposons nous imposent de choisir l’outil le plus simple, le plus sûr et le plus efficace : la solidarité (3).

 

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1 : Consommation énergétique en Tonnes Équivalent Pétrole (TEP) par habitant et par an :
USA 7,8 ; Russie 4,75 ; France 4,2 ; Allemagne 4,0 ; Japon 4,0 ; Royaume Uni 3,5 ; Italie 3 ; Chine 1,5 ; Brésil 1,2 ; Inde 0,5 ; Bangladesh 0,2 ; Consommation mondiale moyenne 1,8.
Source : Agence Internationale de l’Énergie (AIE) ; statistiques 2009, arrondies à la décimale.

2 : Ce sacrifice au nom du confort des pays riches, depuis plus de 30 ans, provoque annuellement davantage de victimes que le nazisme durant toute la seconde guerre mondiale, et autant que toutes les exactions staliniennes.

3 : Deux attitudes importantes conduisent les hommes à agir solidairement :
Par une démarche pratique, rationnelle, au cours de laquelle on découvre que la coopération aboutit à une économie de moyens qui facilite une plus grande richesse bénéfique à tous.
Par une démarche intuitive, dans laquelle les hommes naturellement guidés par un sentiment d’unité et d’interdépendance, reconnaissent les qualités de chaque individu comme une richesse pour le groupe.
L’association de ces deux attitudes est souhaitable pour réunir le plus grand nombre dans la tolérance et l’efficacité.