Élections européennes 2019 : QUELLE EUROPE ? !… ET QUELLE FRANCE ? !…

Cette lettre, destinée aux élus locaux, est également envoyée pour information à l’attention :
Du Président de la République ;
Du Président du Sénat, Sénatrices et Sénateurs ;
Du Président de l’Assemblée nationale, Députées et Députés ;
Du Premier ministre ;
Du Président du Conseil Constitutionnel, Conseillères et Conseillers ;
Du Vice-président du Conseil d’État, Conseillères et Conseillers ;
Du Président du Conseil économique, social et environnemental, Conseillères et Conseillers ;
Du Premier Président de la Cours des comptes, du Procureur général, Magistrates et Magistrats ;
Des Présidentes, Présidents, Conseillères et Conseillers, des Assemblées territoriales, des Conseils territoriaux, des Conseils départementaux.
Cette lettre est également adressée aux médias.

Lisle-sur-Tarn le 23 mai 2019

 

QUELLE EUROPE ? !…
ET QUELLE FRANCE ? !…

Madame le Maire, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers,

 

Dimanche, 26 mai, nous votons pour élire les députés européens et renouveler le Parlement européen.

Ce qui suit est mon sentiment sur la situation et ce qui en découle.

Cette élection passe surtout comme une occasion de revanches.
Le civisme envers l’Europe devient donc secondaire.
La revanche est envers M. Macron et envers l’Union Européenne.

Les reproches contre M. Macron sont assez clairs :
C’est l’exhibition du grand débat et sa conférence de clôture, ressenties comme un manque de respect et une manipulation ;
C’est le dépeçage de la France avec le soutien inconditionnel aux multinationales, avec la dégradation de la fonction publique, avec la vente du patrimoine ;
C’est l’affaire Bénalla ;
Ce sont les violences policières contre les Gilets-Jaunes ;
C’est un mépris envers le peuple sans équivalent dans l’histoire de la République ;
C’est la pauvreté grandissante ;
Etc., etc..

Pour tout cela, il semblerait souhaitable que le mandat de M. Macron soit abrégé, en toute légalité.
Il serait donc heureux que M. Macron anticipe et décide lui-même de démissionner.

Les reproches contre l’Union Européenne peuvent être nébuleux :
L’Union Européenne est antidémocratique ;
Elle dispose de trois patrons détenant tous les pouvoirs : le Président de la Commission, le Président de la Banque centrale, le Président des États-Unis d’Amérique, véritable patron de l’OTAN (seul organisme de défense de l’Europe).
Elle est plus sensible à la circulation des marchandises que des personnes ;
C’est un géant fragile, la première puissance économique de la planète mais un nain politique.

Souvenons-nous !…
L’intention affichée dans les traités européens successifs, de rassembler des nations du continent, n’était que de la poudre aux yeux.
En réalité, l’Europe a été créée sur les peurs de la guerre pour organiser une économie de domination des peuples.
Pour preuve, en développant une concurrence acharnée, l’Europe divise plus que jamais les nations du continent.

Ni l’Europe actuelle ni les listes en présence ne suscitent l’enthousiasme !
La liste « Le Pen » risque d’être amplement bénéficiaire de cette situation, d’autant qu’aujourd’hui, M. Macron se révèle aussi dangereux que peut l’être Mme Le Pen.

Dans son « hypercentre », M. Macron regroupe les modérés par défaut dont beaucoup d’opportunistes ignorant les valeurs humanistes de la République.
Mme Le Pen, elle, est d’autant plus dangereuse que de nombreux électeurs, sans réponses à leurs attentes légitimes, votent sur son nom par défi, banalisant ainsi son extrémisme.

Cette prochaine élection européenne devient une corvée pour beaucoup d’électeurs.
Elle risque donc de provoquer une abstention inédite et, de ce fait, de porter probablement en tête la liste des amis de Mme Le Pen.
Évitons toutefois l’affolement !
M. Giscard d’Estaing qui a participé à l’élaboration du Traité de Lisbonne, a explicitement reconnu qu’il avait fait en sorte que ce Parlement n’ait qu’un pouvoir de façade.

Le vote est une nécessité pour faire avancer une démocratie, pour créer et développer l’unité du peuple en responsabilité commune et grandir ainsi le respect mutuel, l’espoir, la confiance, l’enthousiasme.

L’abstention, elle, est une démission !

La République a besoin de citoyens !
S’abstenir ou voter pour le moindre mal est la pente glissante d’où a émergé la pensée unique néolibérale qui a redonné vigueur à l’ensemble des extrémismes.
Votons ! Même avec un bulletin blanc comme une invitation vers de futurs candidats véritablement respectueux du peuple, qui permettront prochainement d’éviter les pièges façon Macron-Le Pen.

Élus locaux, vous êtes le premier et un des plus puissants moteurs du rassemblement citoyen autour des urnes !
Invitez vos administrés à manifester leur citoyenneté, leur désir d’une autre politique, à voter, à voter blanc si nécessaire, mais à voter !

Soyez assurés, Madame le Maire, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers, quelles que soient vos opinions, de mon profond respect pour votre dévouement à vos concitoyens.

Madame le Maire, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers, quelles que soient vos opinions, soyez assurés de mon profond respect pour votre dévouement à vos concitoyens.

 

Gérard PRIVAT
Président d’Avenir Solidaire