De l’importance des communes et des services publics

Cette lettre, destinée aux élus locaux, est également envoyée pour information à l’attention :
Du Président de la République ;
Du Président du Sénat, Sénatrices et Sénateurs ;
Du Président de l’Assemblée nationale, Députées et Députés ;
Du Premier ministre ;
Du Président du Conseil Constitutionnel, Conseillères et Conseillers ;
Du Vice-président du Conseil d’État, Conseillères et Conseillers ;
Du Président du Conseil économique, social et environnemental, Conseillères et Conseillers ;
Du Premier Président de la Cours des comptes, du Procureur général, Magistrates et Magistrats ;
Des Présidentes, Présidents, Conseillères et Conseillers, des Assemblées territoriales, des Conseils territoriaux, des Conseils départementaux.
Cette lettre est également adressée aux médias.

Lisle-sur-Tarn, le 26 avril 2018

Madame le Maire, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers,

La commune la plus modeste porte naturellement une dimension morale plus élevée que l’entreprise la plus prestigieuse.

Le rôle des forces de régression est de diviser pour mieux régner ; elles prennent cependant, lorsque cela leur semble utile, la forme hypocrite de l’union pour mieux diviser.
Dans ce combat, la France, nation phare de l’émancipation humaine, est la cible principale des oligarchies néolibérales ; de là, découle sa lente et insidieuse destruction.

La démocratie régresse, de même que la solidarité nationale et les garanties publiques, les responsabilités sont diluées à l’excès, les richesses publiques sont détournées, ce qui reste du pouvoir politique national est transféré aux multinationales, etc. etc..
Cette destruction de la nation est sournoisement réalisée, au prétexte de plus grande efficacité, par des personnalités politiques qui sont en train de brader les services publics au pouvoir privé.
Et ce n’est pas un complot ! Il s’agit en fait d’une déstabilisation programmée, qui fut dénoncée à ses débuts, à la création de l’Europe, par Charles de Gaulle et Pierre Mendes-France.

Les services publics méritent toutefois d’être améliorés pour mieux répondre aux besoins des populations.

Les communes, heureusement, en favorisant le vivre ensemble, participent à l’épanouissement de leurs populations et développent ainsi, par elles-mêmes, une richesse immatérielle inclusive.
A l’inverse, les entreprises, elles, développent une richesse matérielle ayant une tendance exclusive.

Les communes font partie de la structure essentielle de la France ; elles sont la base de la démocratie.
Laquelle démocratie est une des façons dont l’homme se distingue de l’animal.
Elle permet en effet d’envisager des sociétés pacifiques, de plus en plus vastes et d’une complexité contrôlée, permettant de réaliser des économies de moyens bénéfiques à tous.
Les communes sont aussi les collectivités territoriales les plus aptes à conduire efficacement une économie de proximité, en concordance avec une volonté politique d’État au service du bien public.

Les services publics ont ainsi été créés pour faciliter cette économie de proximité.
Ils sont au service du public, concrétisant les valeurs de la République ; ce qui est leur seule raison d’exister.
Il se trouve qu’en rendant service ils créent en plus de la richesse, la véritable richesse, celle qui favorise l’harmonie sociale et l’épanouissement humain.
C’est probablement en sachant que les services publics seraient des éléments essentiels de la véritable richesse qu’ils furent créés sans recherche de rentabilité.

Les services publics sont la base d’une SOLIDARITÉ ACTIVE.
Ils furent le moteur de la vie florissante de la France, organisée autour des communes et de l’État avec les départements, ou territoires, comme intermédiaire.
Notons que ces trois niveaux d’institutions fondamentales de la nation, entraînent des créations d’entreprises à leurs dimensions respectives et naturellement respectueuses de leurs clients et du bien public.

L’urgence est de renouer avec les investissements d’État nécessaires afin de rendre partout la même qualité de services publics pour un bon équilibre de l’ensemble du territoire.
Il serait par ailleurs très facile pour l’État de faciliter le dynamisme des communes en simplifiant la vie administrative de la nation.

De plus, les communes et plus particulièrement les communes rurales (de par votre présence, vous, élus locaux, parmi vos administrés), ont une position privilégiée pour motiver les comportements citoyens et développer abondamment la coopération et le partage avec le concours des départements.
Pourquoi ne détermineriez-vous pas une date annuelle de FÊTE DE LA CITOYENNETÉ qui pourrait valoriser l’inscription sur les listes électorales ?

Ne nous laissons pas impressionner !
La France est une nation riche.
Nous disposons de tous les moyens pour évoluer et régénérer la vie sociale en redonnant sens et vigueur à la démocratie, en créant des médias respectueux de l’information, en rétablissant des responsabilités facilement identifiables, en instaurant une répartition et une circulation monétaires conformes à la justice sociale et nécessaires aux besoins de fonctionnement de la nation…

Les dirigeants nationaux semblent se révéler plus aptes à désorganiser les institutions qu’a servir le bien commun.
Dans ce cas, vous, élus locaux, pourriez bien être le recours, en maintenant la stabilité sociale dans vos communes afin de reconstruire démocratiquement la France.

Soyez assurés, Madame le Maire, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers, de mon profond respect.

 

Gérard PRIVAT
Président d’Avenir Solidaire