2007 – Premier tour des législatives

Les multiples candidatures à des élections législatives, sans réels projets de société, sont significatives de l’indigence de la pensée de dirigeants scotchés au pouvoir ou de candidats opportunistes.

Le résultat immédiat en est le désarroi ou le désenchantement qui touche la population.

Il est évident que tous ces candidats, des meilleures chances aux plus hasardeuses, défendent davantage les corporatismes que des projets de société –si l’on excepte le Parti des Travailleurs qui présente quelques véritables notions d’intérêt général, mais qui semble ne pas avoir de sympathie particulière pour le vote blanc–. Dans ce type de situation, les comportements grégaires sont significatifs qui révèlent un rétrécissement sur soi-même par crainte d’un monde nouveau qui se dessine.
Tous les candidats se positionnent dans le cadre d’un rapport de force qui se confirme chez les tenants du pouvoir et de la pensée unique néolibérale ; et qui se traduit chez quelques opposants coutumiers de l’échec électoral, par la traditionnelle « lutte des classes ».

Le monde nouveau qui s’ouvre à nous semble regorger de tant de possibilités offertes, que les seules valeurs guerrières dignes de l’homme devraient faire valoir la lutte pour plus d’humanité.
Le seul conseil que nous proposons pour que, semble-t-il, le Peuple français puisse sortir dignement de ce premier tour des législatives, est la solution du vote blanc pour ceux qui n’ont pas déjà fermement porté leur choix sur un candidat.

Ce conseil s’adresse particulièrement aux abstentionnistes qui ne se sont pas encore totalement écartés de l’idée de pouvoir construire prochainement une véritable démocratie.
En effet, le vote blanc proposé n’a rien de systématique, ce qui le rendrait stupide et mesquin, et donc médiocre.

Le vote blanc doit manifester la vigueur du Peuple.
Surtout, évitons la situation affligeante du vote utile.

Ensuite, pour le second tour, il est déjà temps de prévoir que le meilleur vote sera celui qui désignera une Assemblée Nationale opposée à un Président semblant manifester tous les symptômes de l’agitation physique et mentale.

 Par respect cependant pour la République, nous éviterons de qualifier notre Président du nom d’un soda qu’il est conseillé d’agiter.

Soyons lucides ; même si une Assemblée dite d’opposition doit manifester de grandes similitudes avec l’exécutif, ce sera une leçon pour les naïfs qui s’imaginent encore trouver dans la gauche traditionnelle une alternative au néolibéralisme.

 

Gérard PRIVAT
Président d’Avenir Solidaire