Financement des urgences sociales et écologiques

Cet article constitue la seconde partie des réponses de Gérard PRIVAT au questionnaire d’ATTAC proposé aux candidats à l’élection présidentielle.
La première partie intitulée « Régulation financière» a été publiée le 12 mars 2012

ATTAC — L’Union européenne instaure de nouveaux mécanismes juridiques (semestre européen, règle d’or, pacte euro +…) afin de contraindre les pays membres à l’austérité pour rassurer les créanciers et les agences de notation.
Si vous êtes élu-e, quelles mesures fortes défendrez-vous, au G20, dans l’Union, et lesquelles mettrez-vous en œuvre en France, pour restaurer les capacités budgétaires et d’endettement des États, afin de financer la transition écologique et les nécessaires créations d’emplois ?

Gérard PRIVAT — Je défendrai au G20 :
– Le respect du droit des peuples et de la dignité humaine.
– La renégociation ou la refonte des Traités internationaux qui s’opposent de fait au droit des peuples.

Je défendrai dans l’Union :
– La dénonciation et l’abandon de l’Europe des Traités de Maastricht et de Lisbonne.
– La création de l’Europe des peuples solidaires qui aura pour effet :

De créer une Europe confédérale dans laquelle chaque pays disposera de la souveraineté monétaire.
Cette Europe aura pour principal objectif de permettre aux peuples de s’approprier l’idée d’une Europe solidaire et démocratique.
Cette Europe permettra aux pays qui la composent de travailler librement sur des projets communs.
Cette Europe permettra aux peuples de vérifier que la coopération et le partage sont plus efficaces que la compétition pour réaliser des économies d’échelle favorables à la libération humaine.
Cette Europe confédérale permettra aux peuples de s’engager progressivement, à leur rythme, vers une Europe fédérale fondée sur la démocratie citoyenne, le respect mutuel et la dignité.
Je mettrai en œuvre en France :
– La régulation de l’émission monétaire par la Banque de France sous directives de l’État français.
– La restauration des capacités budgétaires.
– La possibilité pour l’État de réemprunter auprès de la Banque de France, pour rembourser la dette extérieure par anticipation.
– La maîtrise de l’inflation qui permettra de réajuster le montant de la dette et de réduire des distorsions indécentes dans le pouvoir d’achat.

Une autre pratique que la France n’aura pas besoin d’utiliser consiste à réduire arbitrairement le montant de la dette.

Avec le système économique que je propose, la qualité environnementale est une véritable richesse. De ce fait l’argent nécessaire pourra être créé par la Banque de France afin de faciliter les financements pour l’amélioration de l’environnement.
Il en est de même pour les créations d’emploi qui ont une utilité sociale.

 

ATTAC — En particulier, si vous prônez la mise en place d’« eurobonds » (obligations européennes), pour mutualiser une partie des dettes souveraines dans la zone euro, comment pensez-vous rendre ces titres attractifs pour les prêteurs sans leur garantir que des politiques budgétaires restrictives seront effectivement imposées aux peuples européens sous la tutelle d’une autorité indépendante des Parlements nationaux ?

Gérard PRIVAT — La question des « eurobonds » ne se pose plus avec la souveraineté monétaire retrouvée.

 

ATTAC — Que pensez-vous plus précisément des mesures suivantes :

– l’arrêt du recours des États aux marchés financiers

Gérard PRIVAT —C’est une mesure de salubrité publique.

– une réforme fiscale mettant fortement à contribution les catégories privilégiées et les grandes entreprises

Gérard PRIVAT — Le sens moral et le sens pratique commandent tous deux que cette mesure soit mise en pratique dans les plus brefs délais.

– la réforme de la Banque centrale européenne et des Banques centrales nationales leur assignant pour objectifs nouveaux le développement de l’emploi et la conversion écologique

Gérard PRIVAT — Cela n’aura plus de raison d’être avec mon programme puisque l’État français sera seul responsable de la Banque de France.

– la possibilité pour la BCE et les Banques centrales nationales de financer directement les États, au lieu de refinancer les banques pour qu’elles prêtent ensuite aux États à des taux bien supérieurs

Gérard PRIVAT — Cela aurait dû être le fonctionnement normal d’une Europe respectueuse des pays et des peuples qui la composent.
Mais cela n’aura plus de raison d’être avec mon programme.

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